Multiplication…

L’automne 2019 a été catastrophique en terme de semis agricole. De nombreuses terres étaient impraticables dans notre région . Aucune machine ne pouvait rentrer dans les champs pour labourer et semer en raison d’une forte pluviométrie.
Les paysans qui n’ont pas pu semer leurs blés anciens d’hivers se sont trouvés absolument démunis ne pouvant se rabattre sur des semences de printemps qui n’existent pas en France. Aussi dans mon mélange de blés, j’ai deux blés canadiens qui sont des blés de printemps à fort taux de protéines : un cadeaux de la nature pour les boulangers !
Donc en ce mois de mars, 30 kg de ces blés printemps , Marquis et Red Fife, ont été mis en multiplication en mélange chez Paul Joyau à la Coudre.
Au printemps 2022 la récolte 2021, soit possiblement 300kg, sera semé à Azay le Ferron. Encore plein de promesses…

Graine de cameline

La Cameline biologique est une plante herbacée annuelle ou annuelle d’hiver produisant une racine pivotante permettant un très bon décompactage des sols.

Plante rustique oléagineuse de la famille des crucifères, elle est souvent associée à d’autres cultures (pois, lentilles) et peut être utilisée aussi comme fourrage.

Elle est très résistante aux fortes chaleurs, au froid et au stress hydrique. Ses fleurs sont riches en nectars et attirent les insectes butineurs.

La Cameline biologique est adaptée aux zones à climat froid et aux zones semi-arides.

La plante est dressée et atteint normalement une hauteur de 30 à 90 cm.
Les fleurs sont petites, jaune pâle ou jaune verdâtre, réunies en grappes et ressemblent à première vue à des capsules de lin.
Les graines sont petites, brun-jaune pâle et renferment normalement 38 à 43 % d’huile et 27 à 32 % de protéines.

Composition en acides gras

AG mono insaturés :
30 % acides oléique et gadoléique (Omega9)
AG poly insaturés :
30 à 35 % acide alpha-linolénique (oméga 3)
20 à 30 % acides linoléiques (oméga 6)
AG saturés : 5 à 10 % acide palmitique

Autres constituants actifs

Vitamines E (alpha-tocophérol)
Phytostérols
Pro-vitamine A

Bienfaits principaux

  • Prévention des maladies cardio-vasculaires
  • Anti-inflammatoire
  • Équilibrante émotionnelle

Autres bienfaits

  • Prévention de la maladie d’Alzheimer et des troubles cognitifs
  • Protection et action sur le cerveau et pathologies liées
  • Réduction du risque d’AVC
  • Prévention de la formation de caillots sanguins (antiplaquettaire)
  • Vasodilatatrice
  • Réduction des irrégularités des battements cardiaques
  • Rééquilibrante du rapport Omega 6 / Omega 3
  • Anti-cholestérol
  • Renforcement de la résistance au stress
  • Régulatrice du transit intestinal

 

source https://www.passeportsante.net

Graine de moutarde

Cet article a été publié sur le site http://www.maplante.com.
Je le reprends tel quel car il est très complet 🙂
La graine que j’utilise est celle du Sanve – Sinapis arvensis – synonyme de moutardier ou moutarde des champs… que du sauvage !

Les graines de moutarde pour le cancer, la fonction thyroïdienne et la douleur

Mentionnez le mot moutarde et la plupart des gens pensent aux hamburgers et aux barbecues. Cependant les graines de moutarde ont eux-mêmes plusieurs bienfaits pour la santé.

Les graines de moutarde proviennent de la plante de moutarde (Sinapis alba), qui est en fait un légume crucifère. Comme le brocoli, le choux de Bruxelles et le chou.
La moutarde, qui comprend une variété de plantes du genre Brassica, produit des graines qui jouent un rôle distinctif dans différentes traditions à base de plantes.

La moutarde est un piquant, cela reflète en particulier ses propriétés réchauffantes. Mais ce piquant intense est particulièrement puissant dans une variété de remèdes à base de plantes
Les graines de moutarde sont faibles en gras saturés et très faible en cholestérol et en sodium. Ils sont une source riche en fibres alimentaires, de protéines, de calcium, de fer, de magnésium, de phosphore, de manganèse et de sélénium. Il existe de nombreuses variétés mais les graines de moutarde sont généralement vendues entières ou comme une poudre broyée.

La graine de moutarde et le cancer

Tout comme d’autres crucifères, les graines de moutarde sont une source de phytonutriments appelés glucosinolates et isothiocyanates .
Selon des études les isothiocyanates pourraient inhiber la croissance des cellules cancéreuses existantes, en plus de la protection contre leur formation.
Une recherche publiée dans « Carcinogenesis » en 2010 a démontré que la poudre de graine moutarde, qui est riche en un groupe spécifique de isothiocyanates appelés isothiocyanates d’allyle (AITC), a une inhibition significative contre la croissance du cancer de la vessie. Ces résultats pourraient suggérer que nous devons tous ajouter la poudre de graines de moutarde à notre alimentation sur une base régulière afin de réduire le risque, ou même le développement du cancer.

moutarde
Copyright © Jessica Spengler

La graine de moutarde la fonction thyroïdienne

Le sélénium est présent en grande quantité dans les graines de moutarde. Juste une cuillère à soupe fournit 21% de notre apport quotidien recommandé. Ce minéral est un antioxydant puissant et il a été démontré qu’il peut aider à réduire la gravité des symptômes de l’asthme, des symptômes de la polyarthrite rhumatoïde, diminuer la pression artérielle, réduire les attaques de migraine et aider à prévenir le cancer. Le sélénium est également responsable de la stimulation des hormones thyroïdienne. Comme l’iode, le sélénium est essentiel pour maintenir un bon fonctionnement de la thyroïde. Les chercheurs ont été capables d’induire des problèmes de la glande thyroïdienne en seulement deux mois de régime alimentaire faible en sélénium.
Le bon fonctionnement de la glande thyroïdienne est essentielle pour la régulation de nombreuses fonctions du corps. La glande thyroïde libère continuellement une certaine quantité d’hormones dans le sang. Plus d’hormones sont produites lorsque le corps a besoin de plus d’énergie dans certaines situations telles que la croissance ou pendant la grossesse.

Propriétés anti-inflammatoires

La curcumine, l’agent pharmacologique actif dans le curcuma, le gingembre et autres herbes et épices jaunâtre, est également présent dans les graines de moutarde. La curcumine est un antioxydant puissant avec des avantages prouvés de lutte contre le cancer.
Outre la curcumine est un composé anti-inflammatoire. Une recherche publiée dans la revue « Alternative Medicine Review » a démontré que la curcumine a été efficace pour réduire la douleur dans les maladies inflammatoires, y compris l’arthrite rhumatoïde, le syndrome du côlon irritable et la maladie inflammatoire de l’intestin.

La graine de moutarde est un remède populaire dans certaines sociétés, on l’utilise pour soulager la douleur dans les muscles et les articulations. Le remède consiste à placer les graines dans un chiffon, placer le tissu dans l’eau chaude, puis mettre les articulations douloureuses dans l’eau et non pas en contact direct avec les graines. Le contact direct peut provoquer des cloques. Les graines de moutarde peuvent être un moyen fiable et puissant pour nous aider à rester au chaud.

Sources
-http://www.naturalcuresnotmedicine.com/2014/07/studies-show-these-seeds-can-prevent-cancer-maintain-thyroid-function-reduce-pain-inflammatory-conditions.html
-http://herbalacademyofne.com/2014/01/do-you-know-the-power-of-mustard-seeds/

Semis 2017/2018

Depuis hier soir les semis sont terminés. Le mélange des variétés a été subtilement 🙂 remanié pour apporter un peu plus de rondeur et de persistance dans le goût du pain avec une amertume légèrement en retrait. Si le Marquis est sortie de la sélection d’autres variétés sont entrées comme le Red Fife, le Rouge du Roc ou le Khorazan un blé irano-syrien plus connu sous son appellation commerciale, le Kamut…

Donc, c’est par une très belle journée ensoleillée et chaude que les travaux se sont déroulés avec quasiment un mois d’avance par rapport à la saison précédente. Cette fois ci ce sont un peu plus de 2 hectares qui ont été emblavés.

Une terre plus légère que la saison dernière

Un temps juste idéal !

Contrôle au semoir de la densité du semis avec Paul

Les grains tombés sur la bâche sont pesés et le poids est rapporté à l’hectare pour en fin de compte s’assurer d’un nombre « précis » de grains au m2

La balance…

Changement de conducteur à la tombée de la nuit

15 minutes après c’était l’obscurité complète 😕

la moisson 2017 du blé est terminée.

La moisson de cette année est terminée depuis hier soir (2/8).
Paul JOYAU et Claude CHABOT étaient aux manettes. Avec un rendement de 25 quintaux / hectare et un semis clair il n’y a pas à rougir. Finalement le blé aura été très beau du début de sa végétation jusqu’à sa pleine maturité ! Les épis étaient bien développés et les grains généreux. Il a été directement mis à sécher pour facilité le tri qui aura lieu dans une semaine. Ainsi les parties vertes des plantes qui étaient également dans le champs perdent leur eau pour être facilement écartées, notamment les cosses de graines de luzerne .

Trié, il sera prêt être transformé en farine 🙂

Plateforme de blés population mise en place par l’ADEAR 37 entre le Réseau Semences Paysannes, l’INRA du Moulon et des collectifs de paysans.

Participants : Philippe Charles, Vincent Philippon, Hugo Roger, Timothée Bazin, Martin Desplat, Pascal Joubert, Julien Huret, Guillaume Marquet, Emmanuel Gervais, Depond Marti, Duveau Sylvain, Girard Daniel, Gilles Pinon, Solène Le Chatelier, Isabelle Goldringer (Généticienne sur la sélection participative des variétés paysannes,INRA du Moulon), Julien Caron et Sophie Woelhing (ARDEAR Centre) et Audrey Boudrot (animatrice ADEAR 37),

Cette plateforme de blés population est la première mise en place avec l’ADEAR entre le Réseau Semences Paysannes, l’INRA du Moulon et des collectifs de paysans. Son objectif est de préserver le patrimoine variétal de blés population (blé paysan).

De fait elle permet de conserver les variétés en les mettant en culture, de les connaître et de les comprendre par l’expérimentation. Le but étant d’avoir des blés adaptés à des besoins spécifiques (panification, conditions pédo-climatiques, etc.)

Donc il y eu la phase de semis chez Pascal JOUBERT le 16 novembre avec 19 variétés de blés et poulards répétés une fois. Deux témoins. Précédent trèfle non labouré. Très bon support pour du blé.

semis le 16 novembre 2016

La phase de notation des maladies, évaluation globales de la plante avec Isabelle GOLDRINGER

Visite de la plaine sous la pluie le 18 mai 2017

Visite de la plaine sous la pluie le 18 mai 2017

Et la phase de la moisson avant laquelle il y a eu une récolte systématique de 20 épis de chaque variété qui ont été envoyés pour analyse à l’INRA pour déterminer le poids des mille grains (PMG) et leur taux de protéine (entre autre chose).

Moissonneuse d’expérimentation : beaucoup plus petite que ses consœurs, elle se vidange entièrement entre chaque coupe pour éviter les mélanges entre les variétés.

 

Tim à la bassine…

 

Là, c’est Vincent qui s’y colle surveillé de près par Pascal

 

Ensachage et marquage…

Ensachage et marquage…

 

Fin de la partie !

 

Toute la récolte en sacs !

visite au champs

impressionnant !

Les blés ont atteint leur taille définitive avec des spécimens à plus d’1m70 !!

Mise à jour le 21 juin 2017

Différence de maturité entre le « Marquis » et la population dynamique en arrière plan

« ligne de partage » de maturité entre marquis et population dynamique

récolte et séchage des orties

  • C’est juste avant la floraison que les orties sont cueillies sur les jachères du jardin. Cela leur évite une montée d’amertume. Puis elles sont mises à sécher la tête en bas, au chaud et dans le noir (sauf pour la photo…) pour leurs préserver toutes leurs qualités gustatives et leurs propriétés médicinales.

semis 2

Paul sême la population dynamique (tous les blés en mélange) et le blé canadien en pur à la Coudre près du chateau du Soudun. Un semis de fin novembre dans des conditions de plus en plus délicates. Le semoir et la charrue quasiment l’un derrière l’autre (évidement cela ne se voit pas sur les photos…) pour éviter que la terre fraichement retournée ne prenne la pluie. Rudolf STEINER, le fondateur de l’anthroposophie, préconisait de rapprocher les semis de Noël pour renforcer les blés, mais c‘est aussi plus compliqué et risqué à cause des conditions météorologiques…